Petite chirurgie vulvo-vaginale

Types d'intervention

Plusieurs interventions mineures du vagin, de la vulve et de l'anus peuvent être réalisées en salle d'opération.

  • Condylomes vulvaires, vaginaux et anaux: des condylomes sont des lésions verruqueuses liées à une infection virale qui apparaissent au niveau des muqueuses et de la peau. Cette maladie sexuellement transmissible peut être traitée soit par des traitements locaux (crèmes), soit par une vaporisation au laser.
  • Plastie vulvaire: des plasties des petites lèvres hyperplasiées, de l'hymen ou d'une cicatrice d'épisiotomie peuvent être réalisées.
  • Glande de Bartholin: la glande de Bartholin est une glande située à la partie postéro-latérale du vagin des deux côtés. La glande peut s'infecter et occasionner une Bartholinite. Les Bartholinites doivent être drainées par incision de l'abcès. En cas de kyste persistant ou de tumeur de la glande de Bartholin, une kystectomie ou une résection de la glande de Bartholin doivent être réalisées.
  • Skin vulvectomie: certaines personnes peuvent développer au niveau de la vulve des lésions de dysplasie. Il s'agit de lésions pré-néoplasiques qui peuvent, si elles ne sont pas traitées, dégénérer en cancer de la vulve. En cas de dysplasie, une résection élective des lésions peut être faite. Ceci se réalise au laser après infiltration d'un anesthésique local (Xylo-adrénaline). Après résection du patch de muqueuse ou de peau, les plaies sont suturées.

Toutes ces interventions peuvent être réalisées en salle d'opération sous anesthésie générale ou loco-régionale (rachi anesthésie).

Durée de l'intervention

De 15 à 45 minutes.

Durée de l'hospitalisation

1 jour

Un rasage vulvaire complet est indiqué.

Effets secondaires de l'intervention

L'utilisation du laser au niveau vulvaire peut s'associer à une sensation de brûlure ou de picotement.
La présence de fils de suture peut également entraîner une irritation et des douleurs de type brûlure lors de la miction.
La position assise peut être douloureuse pendant quelques jours.

Risques inhérents à l'intervention et pertinents pour le patient

Des complications majeures surviennent exceptionnellement.
Des surinfections des plaies sont possibles, nécessitant un traitement par soins locaux et éventuellement antibiothérapie.
Un hématome peut apparaître occasionnant des douleurs et nécessitant, dans certains cas, une seconde intervention chirurgicale avec drainage de l'hématome.
Des saignements des plaies sont possibles et nécessitent rarement une reprise chirurgicale.

Après l'intervention

Dans les jours qui suivent l'intervention, vous pouvez présenter des douleurs nécessitant la prise d'anti-douleurs. Des soins locaux sont généralement prescrits afin d'éviter les surinfections.
En cas d'utilisation du laser, une crème cicatrisante contenant de l'Hydro-cortisone et un agent anesthésiant peut être prescrite pendant 2 à 3 jours.
En cas de présence de fils de suture, ceux-ci seront généralement résorbés spontanément. Il ne sera pas nécessaire de les faire ôter chez votre chirurgien. La résorption des fils peut être rapide et s'accompagner de petites réouvertures de plaies. Des soins locaux seront alors nécessaires.
Une consultation post-opératoire vous sera proposée soit chez votre chirurgien, soit chez votre médecin référent.
Il est important de savoir que les condylomes sont des lésions très contagieuses et que malgré l'absence de lésion visible, le virus peut être déjà présent à d'autres endroits au niveau des muqueuses et de la peau. Un risque de récidive précoce ou tardif des condylomes est donc non exclu. Il est également important qu'en cas de condylomes le partenaire soit examiné.

Refus de l'intervention

En cas de condylomes, postposer l'intervention peut faire progresser l'infection avec augmentation du nombre de lésions et risque d'un traitement plus difficile, incomplet ou douloureux. En cas de masse au niveau d'une glande de Bartholin, l'intervention est nécessaire afin d'exclure une pathologie néoplasique. En cas de dysplasie vulvaire, postposer l'intervention augmente les risques d'évolution vers une pathologie infiltrante.