L'échoendoscopie

Nature de l'intervention

L'échoendoscopie ou EBUS (pour endobronchial ultrasound) est une exploration de l'arbre trachéo-bronchique qui combine une endoscopie et l'échographie. Elle permet de repérer des structures situées derrière les parois (essentiellement des ganglions, des tumeurs , des kystes) et non visibles en endoscopie conventionnelle. Sous guidage échographique, il est alors possible de ponctionner les anomalies découvertes en toute sécurité. L'indication principale est le diagnostic de l'envahissement des ganglions ou le diagnostic de tumeur en soi ou de certaines pathologies bénignes du médiastin telles que sarcoïdose ou tuberculose.

Durée de l'intervention

L'examen en soi dure une vingtaine de minutes. Le patient est en position semi-assise. La bouche et l'arrière gorge sont anesthésiés au moyen d'un spray à base de xylocaïne. L'endoscope est introduit par la bouche au travers d'un calle-dent et n'engendre pas de douleur. Les réflexes de toux sont calmés progressivement par instillation de xylocaïne. De l'oxygène est éventuellement ajouté.

Préparation avant l'intervention

L'examen doit se dérouler après un jeune de 4 heures au moins. La prise d'aspirine ne contre-indique pas la technique. Les anticoagulants oraux et le Plaxix doivent être interrompus et au besoin remplacés par des injections sous-cutanées d'anticoagulants. Tous les renseignements seront donnés au préalable par les médecins ou infirmières qui participent à cette technique. Une prémédication est administrée par voie intraveineuse quelques minutes auparavant afin de calmer l'anxiété et la toux. Il s'agit de midazolam et d'un médicament qui assèche les secrétions.

Après l'intervention

Un repos d'une heure est conseillé au sein de l'hôpital immédiatement après l'examen pour surveilance et dissipation des effets de la sédations. Il est déconseillé de reprendre la conduite d'un véhicule le jour même.

Risques de l'intervention

Voir le chapitre consacré à l'endoscopie bronchique.

Répercussion financière

Cet examen coûte en soi environ 250 euros et est pris en charge par l'INAMI. L'analyse des échantillons fait l'objet d'une tarification séparée également prise en charge.

Refus de l'intervention

Le refus de l'intervention peut entraîner l'impossibilité de poser un diagnostic correct. On doit alors faire appel à une intervention chirurgicale appelée médiastinoscopie. Elle se fait sous anesthésie générale, nécessite un séjour hospitalier et consiste à faire une incision au-dessus du sternum