Garder un oeil sur les pupilles blanches

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À l’occasion de la journée internationale du cancer de l’enfant, les Cliniques universitaires Saint-Luc souhaitent sensibiliser le grand public et les différents acteurs des soins de santé à la leucocorie, terme médical pour décrire une « pupille blanche ». Trop souvent banalisé ou ignoré, ce phénomène peut être un signe du rétinoblastome, un cancer de l’oeil qui touche les enfants en bas âge et qui entraine des graves conséquences dont la lourdeur dépend du retard de diagnostic. Il est primordial que cette pathologie soit prise en charge rapidement dans un centre expert. 

Avec une incidence de 1 sur 10.000, le rétinoblastome est le cancer oculaire pédiatrique le plus fréquent. Il se développe dans la rétine, une fine couche de tissu nerveux qui recouvre le fond de l’oeil, et peut concerner un seul oeil (unilatéral) ou les deux yeux (bilatéral). Le rétinoblastome est d’origine génétique et peut se transmettre de manière héréditaire. 

Non traité, ce cancer risque d’entrainer la cécité ou de se disséminer dans le reste du corps. Le diagnostic précoce s’avère dès lors essentiel mais reste complexe à poser, vu sa rareté et l’âge des patients. Les signes détectables par l’entourage sont surtout la leucocorie (pupille blanche) et le strabisme. 

Du blanc dans l’oeil

La leucocorie se traduit par un reflet blanc dans la pupille, provoqué par la tumeur qui se développe dans le fond de l’oeil. Cela apparait notamment sur les photographies des enfants. Ce signe, crucial pour détecter le rétinoblastome, reste malheureusement encore méconnu, voire banalisé, même dans la communauté médicale. De nombreux enfants sont diagnostiqués tardivement avec des séquelles importantes pour leur fonction visuelle. Il est impossible de récupérer ce qui a été détruit par la tumeur. En cas de pupilles blanches observées chez leurs enfants, les parents doivent impérativement consulter un ophtalmologue en urgence. 

Des traitements existent et peuvent enrayer efficacement la progression du rétinoblastome : chimiothérapies (au niveau de l’oeil, dans une artère reliée à l’oeil ou encore de manière systémique), traitements locaux comme laser, cryothérapie ou radiothérapie. Ces traitements, complexes, nécessitent une expertise et une collaboration multidisciplinaire. Chaque lésion doit être prise en charge spécifiquement afin de préserver le plus possible la fonction visuelle de l’enfant. 

L’oncologie oculaire aux Cliniques Saint-Luc

Plus grand centre en Belgique en termes de cas traités pour les cancers de l’oeil adultes et pédiatriques (notamment mélanome et rétinoblastome), Saint-Luc réunit une équipe multidisciplinaire de spécialistes : oncologues oculaires, radiothérapeutes, physiciens médicaux, hématologues, radiologues interventionnels, etc. Le centre se veut aussi très actif dans le domaine de la recherche aux niveaux national et international. En ce moment, l’équipe participe à une étude nationale multicentrique sur la détection néonatale de mutations responsables du rétinoblastome afin de pouvoir détecter la maladie dès la naissance avec un test de Guthrie adapté. 

L’Institut Roi Albert II et les cancers pédiatriques

Logo de l'Institut Roi Albert II

L’Institut Roi Albert II comprend les activités en cancérologie et en hématologie adulte et pédiatrique des Cliniques Saint-Luc. Concernant le volet pédiatrique, l’Institut est le plus grand centre de traitement des tumeurs de l’enfant en Fédération Wallonie-Bruxelles, s’appuyant sur différentes expertises (hématologues et oncologues pédiatres, transplantation, chirurgie pédiatrique, etc.) et en partenariat avec d’autres centres hospitaliers. 

L’Institut Roi Albert II propose aux patients une approche holistique ainsi qu’un ensemble de services (Espace Bien-être, soutien psychologique, exercise therapy) afin qu’ils puissent se sentir aussi bien dans leur corps que dans leur esprit. En collaboration avec différents laboratoires de recherche, l’Institut se caractérise par une intense activité de recherche clinique, de transfert et fondamentale. 

Retrouvez plus d'infos sur www.institutroialbertdeux.be