Maladie de Parkinson : de l´activité physique pour prévenir les chutes

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Maladie de Parkinson : de l'activité physique pour prévenir les chutes

La maladie de Parkinson touche près de 30.000 personnes en Belgique. Cette pathologie neurodégénérative expose progressivement le patient à un risque majoré de chute. Or, aucun marqueur prédictif de chute n'est actuellement établi. Les Services de médecine physique et réadaptation et de neurologie des Cliniques Saint-Luc ont récemment démontré l'intérêt de l'analyse de la variabilité de marche comme outil d'évaluation du risque de chute chez le patient parkinsonien. Toujours pour diminuer les risques de chute, Saint-Luc propose également un programme d'activité physique supervisé aux patients.

Progressive par nature, la maladie de Parkinson se caractérise par des troubles moteurs variés (bradykinésie, hypokinésie, tremblements, rigidité, et troubles posturaux) associés à un risque majoré de chute. Les troubles de la marche et les chutes représentent un risque individuel non négligeable de morbidité et de mortalité tout en générant un coût important pour la société. Dès lors, l'identification précoce d'un risque majoré de chute ainsi que l'amélioration de la fonction locomotrice constituent les principaux objectifs de la prise en charge.

Recherche : vers un nouvel outil d'évaluation clinique
Dans une recherche récente, les Services de médecine physique et réadaptation et de neurologie des Cliniques Saint-Luc ont montré l'intérêt de l'analyse de la variabilité de la marche dans l'évaluation du risque de chute de patients souffrant de la maladie de Parkinson. Soutenue par le FNRS et la Fondation Saint-Luc, l'étude interroge également l'intérêt d'une telle analyse comme outil d'évaluation de l'efficacité thérapeutique de la pratique de l'exercice physique dans la réduction du risque de chute.

30 séances d'activités physiques en groupe
La pratique d'activité physique peut réduire le risque de chute et ralentir la progression de la maladie. Pour cette raison, Saint-Luc propose aux patients souffrant de la maladie de Parkinson de participer à un programme d'activités physiques de 30 séances s'étalant sur 15 semaines (à raison de 2 séances/semaine).
Réalisées en groupe sous la supervision d'un kinésithérapeute et d'un ergothérapeute, les séances comprennent également des temps d'information consacrés à des problèmes pratiques rencontrés au quotidien permettant aux patients (et aux familles) de se confronter aux spécificités de chacun et de surmonter ensemble leur pathologie.

5 thématiques
Le programme d'activité physique comporte un ensemble d'exercices en accord avec les dernières recommandations de bonne pratique. Chaque semaine, les exercices proposés se consacrent à une thématique spécifique en rapport avec la maladie de Parkinson : marche, équilibre, endurance cardio-respiratoire, posture et étirement, double-tâche. Tout en étant réalisés en groupe, ces exercices sont toutefois adaptés individuellement ; chaque participant disposant d'ailleurs d'un cardiofréquencemètre permettant de viser une intensité suffisante (60 à 80% de la fréquence cardiaque maximale). A l'issue de la semaine, le kinésithérapeute et l'ergothérapeute proposent des exercices de mise en situation proches de la vie quotidienne et en accord avec le sujet traité.

Plus d'informations
Thibault Warlop, Médecin assistant clinicien candidat spécialiste au Service de médecine physique et réadaptation motrice, thibault.warlop@uclouvain.be Les Services de médecine physique et réadaptation et de neurologie ont récemment démontré l´intérêt de l´analyse de la variabilité de marche comme outil d'évaluation du risque de chute chez le patient parkinsonien. Toujours pour diminuer les risques de chute, Saint-Luc propose également un programme d´activité physique supervisé aux patients.