Gestion des déchets : place au propre !

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Gestion des déchets : place au propre !

Les Cliniques universitaires Saint-Luc produisent une quantité importante de déchets chaque jour. Ceux-ci sont produits partout, et par tous. Le tri et l'évacuation sont donc devenus de véritables défis à gérer par l'établissement.

A Saint-Luc sont produits des déchets de tous types. Les plus importants sont les déchets ménagers, venant aussi bien des zones médicales que des secteurs administratifs. L'hôpital évacue quatre tonnes de ce genre de déchets par jour, ce qui représente un camion de poubelles complet. Mais d'autres types de déchets sont concernés par le tri et l'évacuation : aussi bien ceux produits au cours de soins (compresses, aiguilles...) que ceux venant du Service de médecine nucléaire.

Un traitement spécifique à ne pas négliger
La gestion d'un déchet varie en fonction de son type. Deux grandes familles existent : les déchets non infectés et les infectés. Ces derniers doivent respecter une réglementation stricte et sont placés dans des contenants spécifiques, soumis aux normes ADR (normes relatives au transport international des marchandises dangereuses pour la route). Ce traitement particulier existe par mesure de sécurité. Mais les déchets finissent dans le même four au moment de l'incinération et sont détruits à 900 degrés. Les déchets ménagers sont évacués tous les jours hors de l'hôpital par Bruxelles-Propreté. L'établissement reste prioritaire, même en cas de situations exceptionnelles comme les grèves, les intempéries... Saint-Luc n'évacue les déchets infectés que trois fois par semaine.

La grande préoccupation : le tri
Dans sa démarche d'entreprise Ecodynamique, l'hôpital soutient une action de tri très poussée. Les PMC sont triés, ainsi que les cartons, les papiers, les piles, les appareils électroniques, etc. Tous les papiers sont considérés comme confidentiels et donc détruits avant d'être recyclés. L'évacuation de ceux-ci et des cartons ne coûte rien à l'hôpital et rapporte au contraire de l'argent. Le Département technique valorise également toute la ferraille. La gestion de celle-ci rapporte quelques milliers d'euros à l'institution par an, un apport non négligeable pour les Cliniques.

Logistique et organisation
Des zones sales et propres se trouvent dans chaque unité de soin, avec pour chacune des ascenseurs distincts. Cette séparation est indispensable pour garantir l'hygiène dans l'hôpital. Les flux propres et sales ne se croisent jamais, et le personnel reste également spécifique aux zones en cours de journée. Mais même le personnel soignant est en contact avec les déchets. Aussi, pour une gestion optimale de ceux-ci, une procédure existe - des affiches la rappellent au sein de l'établissement. Actuellement, cette procédure est en train d'être revue, dans le but de la rendre plus spécifique à chaque service.

Gérer les déchets... sans danger ?
Une procédure est mise en place afin de prévenir tout accident. Patrick Pelletier, responsable du Service logistique interne au Département logistique de Saint-Luc, explique : Ğ Fréquemment, des membres de mon personnel se font piquer à cause d'une aiguille se trouvant dans un sac de déchets ménagers. Celle-ci a été jetée par erreur dans le mauvais contenant. Cela est problématique car on ne sait pas si elle est propre ou contaminée.ğ La procédure implique que la personne piquée se rende directement aux Urgences où différents examens seront menés ; l'un des risques étant de contracter une hépatite pour le personnel piqué.


Quelques chiffres...

o 1250 tonnes de déchets ménagers évacués par an, soit un coût de 200.000 EUR.
o 325 tonnes de déchets infectés évacués par an.
o Le coût pour évacuer les déchets infectés est 5 fois plus élevé que pour les déchets ménagers.


Quid des déchets radioactifs ?

Saint-Luc dispose d'un Service de médecine nucléaire, générant des déchets radioactifs. Ces derniers suivent un processus spécifique. Afin d'éviter que de tels déchets se retrouvent par erreur au sein de déchets ménagers, des détecteurs de radioactivité ont été installés à l'entrée des zones de tri de l'institution. Lorsqu'un chariot de déchets est détecté comme radioactif, il est écarté pendant un délai de 24 ou 48 heures, afin que son niveau de radioactivité baisse en deçà de la norme permise. Les déchets sortant de l'hôpital sont encore contrôlés à l'arrivée de l'incinérateur par la société qui les évacue. Depuis l'installation en septembre 2015 de ces détecteurs dans l'établissement, aucun incident n'a été signalé.


Toujours dans une démarche écodynamique !

Un groupe de travail au sein des Cliniques universitaires Saint- Luc se préoccupe des différentes problématiques environnementales. En 2008, l'hôpital a ainsi obtenu le label "Entreprise Ecodynamique" de Bruxelles-Environnement. Le jury de ce label a décidé de renouveler les deux étoiles "vertes" de Saint-Luc pour la période 2015-2017. C'est une belle reconnaissance pour les différents projets qui ont été menés. Saint-Luc est le seul hôpital bruxellois à avoir obtenu ce label. Toutefois, il reste des marges de progression dans les domaines de la mobilité, de l'énergie, de l'eau, des déchets, etc. Une nouvelle étape ne sera donc possible qu'avec la participation de tous !

[Article rédigé par Elise Sergeant, stagiaire au Service de communication]

Les Cliniques universitaires Saint-Luc produisent une quantité importante de déchets chaque jour. Ceux-ci
sont produits partout, et par tous. Le tri et l'évacuation sont donc devenus de véritables défis à gérer par
l'établissement. Explications avec Patrick Pelletier, chef du Service de logistique interne.