Debout le jour de l'opération !

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Debout le jour de l'opération !

Une salle de kinésithérapie en pleine unité d'hospitalisation, ce n'est pas courant ! C'est pourtant le cas en orthopédie. Daniel Joris, kinésithérapeute, nous explique pourquoi.

Pourquoi une salle de kinésithérapie dans une unité d'orthopédie ?
Daniel Joris: Ğ L'orthopédie est une spécialité qui nécessite une rééducation post-chirurgicale. Grâce à cette salle, la kinésithérapie peut commencer tout de suite. Par exemple, les patients auxquels on pose une prothèse totale de hanche sont mis debout le jour même, quelques heures seulement après l'intervention chirurgicale. Et dès le lendemain, la véritable rééducation peut commencer. L'objectif n'est pas de proposer une revalidation complète, mais d'accompagner progressivement le patient pour un retour rapide à domicile.ğ

Cette rééducation précoce permet-elle vraiment de réduire la durée du séjour à l'hôpital ?
DJ: Ğ Oui. Dans le cadre de l'"Optimal Recovery" (récupération optimale), un patient séjourne à l'hôpital entre 4 et 5 jours après une intervention prothétique de hanche ou de genou. Avant, c'était bien plus long! Entre autres parce que les techniques opératoires n'étaient pas les mêmes. Par exemple, contrairement à ce qui se faisait avant, il n'y a plus de section musculaire en chirurgie prothétique; on ne Ğcoupeğ plus les muscles pour mettre en place la prothèse. Ce qui diminue déjà la durée de la convalescence. Le fait de commencer la rééducation le lendemain de l'opération accélère également la récupération.ğ

Quels types d'exercices sont réalisés ?
DJ: Ğ On commence d'abord par mobiliser la hanche ou le genou, puis on enchaîne avec de la marche. Ensuite, dès que l'état du patient le permet, d'autres exercices sont proposés. La salle de kinésithérapie comporte des appareils classiques, tels que les barres parallèles, les escaliers ou la cage de Rocher, équipée d'élastiques, de poids et de poulies. Il y a aussi des nouveautés :
o le Walker-Taurus (appareil d'aide à la marche) est la première aide technique utilisée après l'opération. Cette alternative au déambulateur permet une marche plus naturelle;
o le Thera-trainer tigo est un vélo avec résistance, utilisé de façon active ou passive. Il permet d'améliorer la mobilité, la force et l'endurance;
o le MiniVector est un instrument à ressorts, conçu pour un travail d'extension et de flexion des membres inférieurs, afin de revalider le genou, par exemple. Tous ces appareils sont utilisés sous la surveillance d'un kinésithérapeute.ğ

Moins d'hôpital = moins de risques de complication

L'aménagement de la salle de kinésithérapie en Orthopédie fait partie de la stratégie de retour rapide à domicile, voulue par Saint-Luc. Or, qui dit réduction de la durée d'hospitalisation dit aussi diminution des risques d'infections nosocomiales, c'est-à-dire contractées à l'hôpital, particulièrement redoutables en cas de mise en place d'une prothèse de hanche ou de genou...

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Article rédigé par Lauranne Garitte, extrait du Saint-Luc Magazine numéro 38 (juin - juillet - août 2016).

Une salle de kinésithérapie en pleine unité d'hospitalisation, ce n'est pas courant ! C'est pourtant le cas en orthopédie. Daniel Joris, kinésithérapeute, nous explique pourquoi.