Une lueur d’espoir pour la NASH : un traitement prometteur en test
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La NASH, ou stéatohépatite non-alcoolique, touche 5% de la population en Belgique. 30% de la population sont considérés comme à risque de développer une telle pathologie. Une étude multicentrique de phase 2, à laquelle ont participé les Cliniques universitaires Saint-Luc, a permis de mettre en évidence un traitement potentiellement très prometteur. Il s’agit d’une véritable lueur d’espoir pour une maladie dont l’incidence ne cesse d’augmenter.
La stéatohépatite non-alcoolique, appelée NASH, est une maladie du foie principalement liée à un régime alimentaire trop riche en sucre et en graisse ainsi qu’au manque d’exercice physique. Il s’agit plus précisément d’une surcharge de graisse au niveau du foie, s’accompagnant d’inflammation et de dégâts cellulaires. Maladie dite « silencieuse », la NASH ne présente pas de symptôme particulier aux stades précoces. Elle peut toutefois entraîner des complications sévères au niveau du foie (cirrhose et cancer du foie) et participer à la survenue de complications en-dehors du foie (infarctus du myocarde, AVC, etc.).
En Belgique, 30% de la population présentent une surcharge en graisse au niveau du foie (stéatose) et peuvent être considérés comme à risque de développer une NASH (forme plus sévère qui associe graisse, inflammation et dégâts au niveau du foie) qui touche 5% de la population. C’est un véritable problème de santé publique pour lequel on ne dispose pas encore de traitement spécifique.
Les Cliniques universitaires Saint-Luc viennent justement de participer à une vaste étude multicentrique destinée à tester un traitement potentiel. Les résultats ont été publiés dans la revue « The New England Journal of Medicine ».
1 médicament, 3 cibles
Rassemblant de nombreux centres dans le monde, cette étude de phase 2 a rassemblé 247 patients qui présentaient une forme sévère de NASH. Un groupe témoin a reçu un placebo tandis qu’un autre groupe a été traité par le médicament testé. Cette molécule ciblait spécifiquement trois mécanismes de la NASH : la quantité de graisse dans le foie, l’inflammation et des paramètres métaboliques.
Les résultats sont exceptionnels. Après seulement 6 mois de traitement, 49% des personnes du groupe traité ont bénéficié d’une guérison de leur NASH, un taux significativement plus élevé par rapport au groupe placebo. Le traitement a non seulement permis une diminution de la graisse, une disparition de l’inflammation mais également une régression de la fibrose au niveau du foie et l’amélioration de certains paramètres métaboliques comme la sensibilité à l’insuline.
Une lueur d’espoir
Particulièrement convaincants, ces résultats apportent une véritable lueur d’espoir pour ces patients atteints de formes sévères de la NASH avec la possibilité, à terme, de disposer d’un traitement qui diminuerait l’apparition de cirrhose, de cancer du foie et la nécessité de transplantation hépatique.
Ces résultats doivent désormais être confirmés dans le cadre d’une étude de phase 3 qui rassemblera 2.000 personnes avec un suivi plus étendu. À nouveau, les Cliniques universitaires participent à ce protocole.
Plus d’informations : https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2036205