Diabète pédiatrique de type 1 : vers un changement de paradigme ?
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En constante augmentation, le diabète pédiatrique de type 1 constitue un véritable problème de santé publique. Un patient sur deux connaîtra une rémission partielle, période durant laquelle il est crucial de proposer des traitements destinés à préserver les cellules productrices d’insuline. Une étude multicentrique coordonnée par les Cliniques Saint-Luc permet de mieux comprendre les mécanismes de cette rémission et propose un changement de paradigme pour mieux cibler les patients qui pourraient bénéficier d’un traitement.
Principale maladie métabolique chez l’enfant, le diabète de type 1 entraine une destruction auto-immune des cellules produisant de l’insuline (les cellules β), localisées dans le pancréas. Actuellement, le diabète de type 1 est en augmentation et ce, partout dans le monde. Il s’agit d’un enjeu majeur de santé publique, d’autant plus que le diagnostic clinique se fait très tardivement, lorsque le patient a déjà développé des symptômes et qu’un grand nombre de ses cellules β ont été détruites.
Un patient sur deux fera ce qu’on appelle une « rémission partielle ». Il s’agit d’une période limitée dans le temps durant laquelle le pancréas secrète à nouveau des petites quantités d’insuline et le patient retrouve un équilibre glycémique. Actuellement, il est difficile de prédire quel enfant entrera en rémission. Avoir cette information permettrait de cibler les patients susceptibles de mieux répondre aux traitements destinés à préserver les cellules β et ainsi obtenir une meilleure efficacité dans les stratégies de prévention.
« DIATAG », une étude belge multicentrique coordonnée par le Service d’endocrinologie pédiatrique des Cliniques universitaires Saint-Luc tente de mieux comprendre les mécanismes de la rémission partielle et d’améliorer le ciblage des patients pour les traitements. Les résultats de cette recherche ont été publiés dans la revue scientifique « Diabetes Care ».
L’importance de la variation du glucose
Au lieu de mesurer la sécrétion d’insuline comme principal critère pour déterminer une rémission partielle, l’étude DIATAG a investigué d’autres biomarqueurs et en particulier la variation du glucose. Près de 48 paramètres mathématiques de variabilité ont été analysés heure par heure grâce à des capteurs de sucre renvoyant de nombreuses données dans un cloud. 98 patients ont été inclus dans ce protocole.
Résultats ? La recherche montre que les indices de variabilité mathématique permettent de déterminer de manière très précise une rémission partielle et si des traitements (protocoles d’immunothérapie) s’avèrent indiqués et ce, sans aucun examen invasif. Il s’agit d’un véritable changement de paradigme dans l’approche de la rémission du diabète de type 1 et d’une avancée en termes de compréhension des mécanismes de cette rémission.
Autre observation : les chercheurs ont mis en évidence 4 stades de fluctuation du glucose (de l’instabilité à la stabilité), soit 4 étapes de l’évolution de la rémission. Ces stades permettraient de cibler encore plus précisément les patients pour qui un traitement serait envisageable.