Dépister à temps le glaucome

Première cause de cécité dans le monde, le glaucome touche 4% de la population après 40 ans. S’il est pris à temps, le glaucome peut être traité mais la plupart des patients ignorent qu’ils sont atteints. Lorsque les symptômes apparaissent, il est malheureusement trop tard et les pertes s’avèrent irréversibles. La question du dépistage demeure dès lors cruciale. Un projet mené au sein du Service d’ophtalmologie des Cliniques investigue les possibilités de l’IA pour maximiser ce dépistage.

Le glaucome concerne 4% de la population après 40 ans. Il se caractérise habituellement par une hypertension oculaire, une détérioration du nerf optique causée par cette hypertension et un rétrécissement du champ visuel aux deux yeux. La tension dans l’œil est en effet basée sur un équilibre entre la production du liquide dont l’œil est rempli et son évacuation. Dans la forme de glaucome la plus fréquente, les canaux d’évacuation se bouchent. La tension oculaire augmente et endommage les fibres visuelles du nerf optique.

Pour diminuer l’hypertension oculaire, les traitements sont essentiellement médicamenteux (gouttes à base de collyres), au laser ou chirurgical. La littérature médicale a récemment mis en évidence l’efficacité du laser comme premier traitement (70% de réussite) ainsi que des chirurgies mini-invasives lorsque le glaucome est détecté à temps.

Dans le cadre de la semaine mondiale du Glaucome, les Cliniques universitaires Saint-Luc participent justement à la sensibilisation de cette pathologie et surtout de son dépistage.

Non traité, le glaucome constitue la première cause de cécité dans le monde. Le dépistage précoce s’avère donc primordial, d’autant plus que cette pathologie évolue très lentement, sans douleur ni symptôme. Prise en charge à temps, l’hypertension oculaire peut être diminuée à l’aide des traitements. Mais quand la vision commence à se détériorer, cela signifie que le glaucome est déjà bien installé et les pertes irréversibles.

Dans le cadre du projet « La clinique virtuelle du glaucome », le Service d’ophtalmologie des Cliniques Saint-Luc réfléchit en ce moment à la mise en place d’un protocole de dépistage du glaucome basé sur l’intelligence artificielle (IA). Cette IA permettrait de déterminer efficacement quelle personne nécessiterait plus spécifiquement de se faire dépister.