Des temps d’attente démesurés à Bruxelles pour un examen en imagerie médicale : les hôpitaux aigus bruxellois s'indignent face à la décision du Ministre Frank Vandenbroucke de n’octroyer aucun appareil IRM supplémentaire à Bruxelles

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Tous les directeurs généraux des hôpitaux aigus bruxellois et tous les chefs de radiologie des hôpitaux bruxellois, s’élèvent d’une seule voix pour dénoncer fermement la décision récente du Ministre de la Santé de n'octroyer aucun appareil d'imagerie par résonance magnétique (IRM) supplémentaire à la Région de Bruxelles-Capitale. Cette décision, publiée au Moniteur belge le 30 mai 2024, soit une semaine avant les élections fédérales, nie totalement les besoins croissants et criants des patients bruxellois. Les temps d’attente pour un examen IRM sont catastrophiques. Face à cette situation alarmante, les hôpitaux aigus bruxellois demandent d’attribuer de toute urgence au minimum trois nouveaux appareils IRM à Bruxelles.

Un passage en force du Ministre fédéral de la santé qui nie complètement les besoins des patients soignés à Bruxelles

Alors que la Région flamande bénéficiera de 15 appareils supplémentaires et la Région wallonne de 5, Bruxelles ne recevra aucun nouvel équipement. Cette décision est non seulement inadmissible mais également totalement incompréhensible, surtout à une semaine des élections fédérales ! La Région de Bruxelles-Capitale a pourtant défendu ardemment ses besoins en CIM santé. GIBBIS s’indigne du passage en force unilatéral du Ministre Frank Vandenbroucke suite à l’échec de la négociation en CIM santé.

Des temps d’attente insupportables

Les besoins en IRM sont criants à Bruxelles et ce depuis longtemps. Le nombre d’appareils actuellement disponibles est largement insuffisant pour répondre aux demandes en constante augmentation, exacerbées par l’évolution médicale, la croissance démographique et l’attractivité de Bruxelles comme capitale de l’Europe.

En conséquence, les délais d'attente pour obtenir un rendez-vous IRM à Bruxelles sont démesurés : près de trois mois en moyenne pour un examen en heures ouvrables, quatre mois pour une IRM de la colonne vertébrale, et plus de quatre mois pour une IRM neurologique. Ces délais interminables plongent les patients dans un état de détresse psychologique très important, retardant les diagnostics et les débuts de traitements parfois d’urgence vitale. Ces délais obligent les patients à faire des déplacements importants afin de réaliser leurs examens.

Au minimum 3 nouveaux IRM pour Bruxelles dès maintenant

Face à cette situation alarmante, les hôpitaux bruxellois demandent que soit pris de toute urgence un arrêté royal rectificatif pour ajouter au minimum trois nouveaux appareils IRM à Bruxelles. Au-delà de cette action à court terme, GIBBIS plaide pour supprimer la limitation du nombre d’appareils afin de garantir à tous les patients un accès en temps utile à cette technologie.

« C’est une injustice flagrante qui nie les besoins pressants de la Région de Bruxelles-Capitale. Nos patients méritent une réponse immédiate. Ces équipements supplémentaires sont indispensables pour améliorer l’accès à l’imagerie médicale et garantir une prise en charge de qualité à tous les patients soignés à Bruxelles, qu'ils soient résidents de la capitale ou non et diminuer les temps d’attente démesurés que l’on connait aujourd’hui ! », explique Karel Van De Sompel, Directeur général de GIBBIS.

À propos de GIBBIS

GIBBIS est la fédération patronale pluraliste des secteurs public et privé associatif des institutions de soins à Bruxelles. Elle représente plus de 70 institutions membres (hôpitaux, institutions psychiatriques et maisons de repos), réparties sur plus de 80 sites à Bruxelles et couvrant les 19 communes de la Région de Bruxelles-Capitale.

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