Dépister l’hypertension artérielle : campagne nationale de dépistage

Date de publication

L’hypertension artérielle touche près de 20% de la population en Belgique. Asymptomatique, cette affection est malheureusement sous-diagnostiquée et la moitié des patients hypertendus ignorent qu’ils en sont atteints. Or, l’hypertension constitue l’un des principaux facteurs de risque de maladie cardiovasculaire, première cause de décès dans le monde. Les Cliniques universitaires Saint-Luc s’associent à la campagne de dépistage de l’hypertension menée durant le mois de mai en Belgique.

L'hypertension artérielle atteint un adulte sur quatre dans le monde. Ce chiffre est d’autant plus préoccupant que cette affection constitue l’un des principaux facteurs de risque de maladie cardiovasculaire, première cause de décès dans le monde. Dans les pays industrialisés, l'hypertension touche, selon les estimations, plus de 20% de la population, soit environ 2 millions de personnes en Belgique.

La fréquence de l’hypertension augmente avec l'âge (60% des personnes âgées concernées). Une donnée d’autant plus interpellante dans un contexte de vieillissement de la population. Pourtant, 1 patient hypertendu sur 2 n'est pas diagnostiqué comme tel, et seule la moitié des patients diagnostiqués sont traités et contrôlés.

Une campagne nationale

Afin de sensibiliser à l’importance de ce diagnostic, les Cliniques universitaires Saint-Luc s’associent à la campagne de dépistage de l’hypertension en Belgique. Lancée à l’initiative du Comité Belge de lutte contre l’Hypertension (CBH), sous l’égide de la Société Internationale d’Hypertension (ISH), avec le soutien des laboratoires Servier et de Hospidex, cette campagne vise à sensibiliser le public et les professionnels de santé à l'importance de dépister et de prendre en charge l’hypertension artérielle ainsi qu’à recueillir des données sur l'hypertension en Belgique en 2023. 

Le 24 mai, des dépistages gratuits se dérouleront dans le grand hall d’accueil des Cliniques Saint-Luc. Patients, visiteurs ou membres du personnel pourront mesurer leur tension sans prise de rendez-vous préalable. La campagne vise à obtenir des chiffres belges afin de mieux cerner l’ampleur de cette problématique majeure de santé publique. Deuxième objectif : dépister des patients qui ne seraient pas encore diagnostiqués, les orienter, les conseiller et ainsi éviter des complications.

Saint-Luc, pionnier de la dénervation rénale en Belgique

Illustration de la dénervation rénale

Malgré l’existence de nombreux médicaments efficaces et généralement bien tolérés, la persistance d’une proportion élevée d’hypertension non contrôlée (40-60%) et/ou résistante (10 à 15%) souligne la nécessité de développer des approches novatrices. C’est notamment le cas de la dénervation rénale, technique spécifique développée depuis une dizaine d’années.

Les Cliniques Saint-Luc ont joué un rôle pionnier dans le développement de la dénervation rénale en participant à des études académiques et en collaboration avec l’industrie depuis les premiers essais jusqu’à aujourd’hui. Cette expertise comprend notamment la dénervation rénale par radiofréquence, par ultrasons et par injection d’alcool.

Actuellement, en collaboration avec la firme ReCor Medical, Saint-Luc s’apprête à participer à un nouveau registre consacré à la dénervation rénale par ultra-son, une approche déjà validée dans des essais randomisés.