Maladie d’Alzheimer : un soutien de 250.000€ pour les recherches du Pr Bernard Hanseeuw

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La Fondation Recherche Alzheimer octroie une subvention de 250 000 € à Bernard Hanseeuw, professeur à l’Institut des neurosciences de l’UCLouvain (Louvain Aging Brain lab) et chef de clinique associé dans le service de neurologie des Cliniques universitaires Saint-Luc

Le but des travaux du Pr Hanseeuw ? Comprendre comment on passe de la phase pré-clinique - la pathologie est déjà présente, mais pas encore les symptômes - à la phase clinique, autrement dit, pouvoir déceler au plus tôt qui va évoluer vers la maladie d’Alzheimer.

Ce soutien permettra

  1. de développer une imagerie fine de la protéine tau, permettant de visualiser les régions du cerveau atteintes ; et les liens entre ces atteintes et les capacités cognitives, donc les symptômes de la maladie d’Alzheimer.
  2. dans le chef de Lisa Quenon, neuropsychologue, d’assurer le suivi cognitif de patients sur une période longue afin de développer des mesures fines de la cognition ;
  3. d’étudier la possibilité la possibilité de détecter la maladie d’Alzheimer par une simple prise de sang ;
  4. de tester l’efficacité des traitements à disposition.

Le Pr Bernard Hanseeuw, neurologue aux Cliniques universitaires Saint-Luc et actif au sein du Louvain Aging Brain Lab (Institut des neurosciences de l'UCLouvain), se voit attribuer une subvention de 250 000 € de la Fondation recherche Alzheimer. Objectifs du neurologue et de la post-doctorante Lisa Quenon : développer une imagerie fine des liens entre la protéine tau - une des deux lésions caractéristiques de la maladie d’Alzheimer - les capacités cognitives et les régions du cerveau concernées. Mais aussi tester au plus près l’efficacité des molécules disponibles.


La protéine tau, liée aux troubles

Deux protéines sont impliquées dans le développement de la maladie d’Alzheimer : la protéine amyloïde qui apparaît en premier chez des personnes qui ne présentent pas encore de troubles cognitifs et la protéine tau, étroitement associée à ces troubles. En outre, les régions cérébrales où on trouve la protéine tau sont aussi le siège des symptômes liés à la maladie.

Le but des travaux du Pr Hanseeuw est de comprendre comment on passe de la phase pré-clinique à la phase clinique, autrement dit, de pouvoir déceler la maladie au plus tôt. « On a aujourd’hui à notre disposition des molécules qui commencent à faire leurs preuves sur la pathologie mais en cas de symptômes avancés, elles sont inefficaces », explique le neurologue.


Suivre, tous les deux ans, les régions cérébrales atteintes

Le soutien de la Fondation recherche Alzheimer va permettre de développer une imagerie fine de la protéine tau à l’UCLouvain et aux Cliniques universitaires Saint-Luc et de tester l’efficacité des traitements actuels. « Mieux vaut pouvoir dire après deux ans qu’une molécule ne fonctionne pas sur la pathologie plutôt que d’attendre dix ans et ne constater aucun changement clinique. »

Ce soutien permet également l’engagement de Lisa Quenon, neuropsychologue à la Clinique de la mémoire et assistante de recherche au Louvain Aging Brain Lab, qui va assurer le suivi cognitif des patients. À charge pour elle de leur faire passer des bilans cognitifs (tests de langage et de mémoire entre autres) et de vérifier leurs capacités exécutives. Lisa Quenon va développer de nouvelles mesures fines pour analyser la cognition, l’objectif étant de dépister la maladie le plus précocement possible. « Le soutien de la Fondation Recherche Alzheimer nous permettra de suivre tous les deux ans les régions cérébrales atteintes par cette pathologie et d’explorer si les différents déficits cognitifs observés chez les patients sont bien expliqués par l’atteinte de nouvelles régions. »


Combiner données biologiques et imagerie

Une collaboration avec le laboratoire du Pr Pascal Kienlen-Campard (Institut des neurosciences) vise quant à elle à développer la possibilité de détecter la maladie d’Alzheimer par une simple prise de sang, plus accessible même si celle-ci ne permet pas de déterminer les régions du cerveau qui sont atteintes. « En combinant ces données biologiques, des données obtenues par imagerie et le suivi des patients, nous espérons pouvoir déceler la maladie plus précocement et tester les molécules les plus prometteuses », se réjouit Bernard Hanseeuw.

Pour mener à bien ses recherches, le Louvain Aging Brain Lab fait appel à des volontaires âgé·es de plus de 55 ans et en bonne santé. Contact : recherche-alzheimer@uclouvain.be