Médecins assistants candidats spécialistes : les Hôpitaux académiques en appellent au Ministre Vandenbroucke

Date de publication

Communiqué de presse de la Conférence des Hôpitaux Académiques de Belgique

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Les hôpitaux académiques (HA) entendent les demandes des médecins assistants et souhaitent poursuivre le dialogue avec leurs représentants. Cependant, la situation financière dans laquelle ils se trouvent ne leur permet malheureusement pas de rencontrer toutes les demandes de revalorisation des médecins assistants sans un financement complémentaire. Soumis eux-mêmes à la législation relative au temps de travail des médecins assistants spécialistes en formation, les HA comptent sur le Ministre de la Santé pour aborder leurs demandes relatives au temps de travail.

Les médecins assistants font partie intégrante de la vie de l’HA. Ils y assurent, notamment, la prise en charge des patients dans les unités de soins ainsi que les gardes de la première ligne. Ils assistent aux consultations et aux interventions chirurgicales. Les HA veillent à leur assurer une formation de qualité.  Ils sont, eux aussi, des acteurs essentiels dans la lutte contre le COVID-19 et méritent à cet égard le soutien et la reconnaissance de la collectivité.

Des améliorations sont envisageables, mais pas sans soutien structurel du fédéral

Les HA comprennent et soutiennent les demandes d’amélioration du statut de Médecin assistant candidat spécialiste.

  • En ce qui concerne la demande de revalorisation salariale : les finances des HA ne permettent pas d’envisager cette revalorisation sans un financement de celle-ci par le fédéral. Les HA ont en effet été lourdement impactés par les plans d’économie successifs (100 millions depuis 6 ans). Toute revalorisation du statut des médecins assistants ne pourrait que se répercuter sur les finances des HA. Comme le prévoit la loi, les médecins y sont salariés et y effectuent des prestations à tarif conventionné. Le respect des tarifs conventionnés ne permet pas de dégager des marges supplémentaires nécessaires à cette revalorisation, à l’inverse des hôpitaux généraux. Dans ce contexte, les HA sont incapables de rencontrer les demandes de revalorisation demandées par les médecins assistants.
  • En ce qui concerne le temps de travail et le statut social : ces deux matières font l’objet d’une législation fédérale à laquelle les hôpitaux académiques sont soumis, de sorte que les revendications à ce sujet doivent être adressées au Ministre de la Santé.
  • En ce qui concerne la comptabilisation du temps de travail : les HA sont d’accord de poursuivre les discussions sur la mise en place d’un système d’enregistrement des prestations nettement plus transparent dans les hôpitaux qui ne l’auraient pas encore implémenté.


Quelques rappels

Le Médecin Assistant Candidat Spécialiste en formation (MACCS) est, comme son nom l’indique, un médecin spécialiste en formation. Cette dernière, d’une durée de 5 à 6 ans, voire plus selon les spécialités, s’inscrit dans la prolongation du cursus universitaire de 6 ans. Au terme de ses années de spécialisation, l’assistant devient médecin spécialiste à part entière.  

Quoiqu’en formation, le médecin assistant perçoit un salaire qui fait l’objet de retenues ONSS moindres qu’un salarié étant donné que le médecin assistant ne cotise pas pour sa pension, les années de formation n’étant pas prises en compte.

Régi par un cadre légal strict, le temps de travail des médecins assistants est de 48 heures ou 60 heures par semaine, selon que le médecin assistant a signé ou non un « Opting Out » par lequel il accepte de prester davantage pour une rémunération adaptée. Les heures supplémentaires sont rémunérées sur base de la réglementation en vigueur.