Recherche

Le service d’ORL des cliniques universitaires Saint-Luc a une activité scientifique intense, dans des domaines tels que les cancers de la région cervico-faciale, l’otologie, les neurosciences (surdité, vertiges, troubles de l’odorat) et les pathologies inflammatoires des sinus. 

La recherche sur les cancers de la région cervico-faciale se fait en étroite collaboration avec les oncologues médicaux et les radiothérapeutes au sein du laboratoire MIRO. Au fil des années, des collaborations avec le laboratoire FATH se sont également établies afin d'enrichir la recherche translationnelle par l'expertise de spécialistes en recherche fondamentale. 
La recherche clinique est riche et consiste en plusieurs projets :

  1. Explorer, à travers les cultures cellulaires de modèles murins élaborés à partir de tissu tumoral humain et des organoïdes, les mécanismes de résistance aux thérapies ciblées et à l'immunothérapie, ainsi que l'interaction entre les différentes cellules du microenvironnement tumoral 
  2. Elaborer des études cliniques académiques visant à étudier l'activité et les mécanismes d'action de différentes thérapie, avant chirurgie ou en situation palliative, par exemple afin d'identifier une récidive précoce à l'aide d'ADN circulant
  3. Participer à différentes études pharmaceutiques testant de nouvelles molécules ou des radio-sensibilisants
  4. Explorer biologiquement les cancers des glandes salivaires 

La recherche clinique en otologie s’intéresse principalement à la surdité, de sa prise en charge chirurgicale (techniques d’ossiculoplastie, prothèses implantables) à sa réhabilitation, par des aides auditives variées (par exemple appareil à conduction osseuse et implant cochléaire). Le versant logopédique de la réhabilitation auditive n’est pas laissé pour compte, avec des projets comprenant la réhabilitation après implant cochléaire par la musique, ou à distance. Nous évaluons également l’utilité de l’intelligence dans les réglages des implants cochléaires chez les sujets sourds. De plus, deux projets de recherche visant à comprendre l’impact des troubles vestibulaires (vertiges) sur la perception de notre environnement sont en cours, en collaboration avec des chercheurs de l’UCLouvain, en particulier la Dre Emilie Lacroix (PSY-NAPS). Le premier projet, UVIS (UCLouvain Vertigo International Survey), vise à mieux comprendre comment les troubles vestibulaires impactent la santé et la perception de l’environnement. Le deuxième, ABMA (Automatic Body Movement Analysis), est un projet interdisciplinaire collaboratif entre les secteurs des sciences humaines, technologiques et de la santé, utilisant des algorithmes d’intelligence artificielle afin d’analyser les mouvements chez les patients vestibulaires. 

Notre service est également très actif dans le domaine des neurosciences. En particulier, nous étudions les processus cérébraux impliqués dans la perception auditive et olfactive et l’impact d’un déficit sensoriel (olfactif, auditif ou vestibulaire) sur ces processus. Pour cela, nous utilisons diverses techniques, telles que l’imagerie cérébrale (anatomie, connectivité structurelle, imagerie fonctionnelle) et l’électrophysiologie. Notamment, dans le domaine de l’audition, nous investiguons l’utilité de l’électrocochléographie per opératoire lors des implantations cochléaires. Dans le domaine de l’olfaction, nous disposons de tout le matériel nécessaire afin de réaliser des évaluations objectives de l’odorat, en particulier, via l’enregistrement de potentiels évoqués olfactifs. Nous développons de nouvelles méthodes d’évaluation de l’odorat et nous intéressons aux liens existants entre les troubles de l’odorat, les maladies neurodégénératives et le risque de mortalité. Ces études se font en partenariat avec l’IoNS (Institute of Neuroscience) et la plateforme NIMA (Neuroimaging platform) de l’UCLouvain. 

La recherche en rhinologie, en particulier la pathologie inflammatoire des sinus, est également très active. Nous réalisons d’une part des recherches scientifiques cliniques, et d'autre part, ce que nous appelons la recherche "translationnelle". Cela signifie que les tissus prélevés au bloc opératoire aux CUSL sont immédiatement utilisés pour la recherche fondamentale (analyses au niveau des tissus, tests immunologiques, cultures cellulaires). Cette recherche est complétée par de la recherche expérimentale sur les animaux de laboratoire. Grâce à cette recherche translationnelle, nous souhaitons mieux comprendre les mécanismes pathologiques de la sinusite chronique et trouver de nouvelles méthodes de traitement. Enfin, notre équipe réalise plusieurs études de phase III sur l'efficacité de nouvelles biothérapies et d'outils d'administration de médicaments pour mieux traiter la rhinosinusite chronique.