Par rapport aux années précédentes, un point préliminaire a été ajouté concernant la pandémie du Covid, qui a fortement perturbé l’année 2020. Toutes les activités médicales ont été impactées. Cela se traduit donc dans les chiffres. Une approche prudente de l’intervention financière fédérale permet cependant d’atteindre un résultat bénéficiaire pour l’activité opérationnelle des Cliniques.
Enfin, le Go-live d’Epic en date du 29 novembre a également impacté l’activité du mois de décembre 2020. Les paramétrages d’Epic ne permettent pas systématiquement de comparer les données d’activité de décembre 2020 à celle de décembre 2019. Certaines activités sont dorénavant présentées sur la base des actes facturés.
Au cumul de l’année, l’hospitalisation classique, exprimée en nombre de sorties, est en forte diminution de -5.957 hospitalisations, soit -15,8%. Ce recul important est évidemment lié au Covid et aux différentes phases du Plan d’Urgence qui ont fortement limitées les hospitalisations non-indispensables.
Comme vous le verrez ci-dessous, tous les secteurs sont impactés dans la même proportion, sauf le département de Médecine interne qui a, majoritairement, accueilli les patients Covid.
La statistique intègre toute l’hospitalisation en secteur aigu : hospitalisation classique, en unité d’observation aux urgences et les soins continus, mais hors secteur Sp-locomoteur.
Le graphique suivant montre l’évolution du nombre de sorties et de la durée moyenne de séjour de 2009 jusqu’à nos jours :
A l’inverse du volume de patients hospitalisés, la durée moyenne de séjour a augmenté en 2020, par rapport aux années précédentes. Nous passons de 6,1 jours à 6,4 jours. Cela s’explique par 2 éléments : la durée d’hospitalisation des patients Covid, qui est en moyenne de 11,8 jours en 2020, et le fait que ce sont les patients les plus lourds qui ont continué à être pris en charge.
En parallèle du nombre de sorties, nous regardons également le nombre de séjours. Le nombre de sorties représentent le nombre de patients sortis des unités de soins durant la période choisie, alors que le nombre de séjours représentent le nombre de patients séjournant dans les unités de soins sur la même période.
Nous comptabilisons 32.261 séjours en 2020, contre 38.467 en 2019, ce qui représente une diminution de -6.206 séjours, soit -16,1%.
Suite à la crise sanitaire Covid et au déclenchement du plan d’urgence, l’unité de soins HospiDay a été fermée complètement au mois d’avril et au mois de novembre 2020. Cela a bien évidemment impacté négativement les activités de chirurgie de jour.
Au niveau global de l’institution, l’hospitalisation de jour chirurgicale est donc en recul par rapport à 2019, -1.993 interventions, soit une diminution de -31%. Les évolutions varient en fonction des secteurs. Les services principalement impactés sont l’ORL et l’Ophtalmologie, du département de Neuropsychiatrie, ainsi que le service d’Orthopédie du département de Chirurgie.
Dialyses
Les activités de radiologie conventionnelle, d’échographies, et de biopsies/ponctions marquent les principaux reculs par rapport à 2019. Outre l’effet de la pandémie, ces modalités sont les premières fermées si le département est en sous-effectif afin de privilégier l’imagerie en coupe.
Par ailleurs, l’activité des IRM croît au dernier trimestre 2020. Cette dernière observation s’explique par l’activité d’outsourcing des machines d’IRM qui permet de réaliser des examens d’IRM durant les weekends et les jours fériés.
Scanners
Radios conventionnelles
IRM
Echographies
Radios interventionnelles
Biopsies
Les Laboratoires ont également été impactés par le Covid ce qui explique une diminution de l’activité dans quasi tous les secteurs. Un des services en partie épargné est le service de la Microbiologie partie ambulatoire (+4,9%) avec l’arrivée massive des tests PCR Covid.
Ces tests PCR Covid sont réalisés au niveau du plateau de Biologie Moléculaire. Ils sont réalisés essentiellement pour les patients de l’hôpital ainsi que pour certains patients extra-muros (ex : Commission Européenne). Ceux-ci représentent un volume de 200-300 tests par jour.
Depuis la mi-novembre 2020, à côté du plateau de Biologie Moléculaire, une plateforme fédérale Covid a été mise en place, association entre les Laboratoires des Cliniques universitaires Saint-Luc et l’UCLouvain. Cette plateforme peut aller jusqu’à une capacité de 7.000 tests PCR par jour même si sa capacité actuelle tourne plutôt autour des 2.000 tests par jour. Cette plateforme accueille essentiellement les échantillons venant des villages de testing et des maisons de repos.
En 2020, Saint-Luc a effectué 106 transplantations.
48 hépatique, 49 rénale & pancréatique et 9 cardiaque
A la clôture des comptes, le résultat courant opérationnel 2020 s’établit à 2,7m€. Nous clôturons l’année 2020 au-dessus de la dernière prévision mais qui ne reprenait pas la compensation Covid (+29,3m€) et au-dessus des comptes 2019 (+2,6m€).
L’année 2020 se clôture par un bénéfice de 10,6m€ qui se décompose en 16,2m€ de résultat net des Opérations, 0m€ de la reclassification des médecins, 1,0m€ pour la recherche clinique et -6,6m€ pour TPI².
Le résultat net pour l’axe des opérations couvre intégralement le résultat de l’axe TPI².